À l’heure actuelle, les 2 animaux d’où proviennent les anticorps utilisés dans les antivenins sont le cheval (pour la grande majorité des sérums) et le mouton.
Premièrement, il faut extraire du venin des espèces que l’on veut couvrir avec l’antivenin. Celui-ci va subir une purification afin de sélectionner les molécules toxiques responsables des effets indésirables de l’envenimation. Le protocole d’immunisation dépend de la toxicité et de l’immunogénicité du venin, de l’espèce animale retenue pour l’immunisation et de la qualité de la réponse de l’animal hyperimmunisé. Dix à cinquante injections du venin purifié et dilué vont être étalées sur une période de trois à quinze mois pour une bonne immunisation. Les anticorps du sang sont ensuite récoltés et purifiés afin d’extraire les anticorps spécifiques contre le venin. Cette même opération est réalisée sur plusieurs chevaux ou moutons avec plusieurs espèces de serpents. C’est le mélange des différents anticorps qui sera utilisé pour produire un sérum polyvalent. Les sérums seront ensuite conditionnés sous forme liquide ou lyophilisée.