Colombie

Une position majeure entre l’Amérique du Sud et l’Amérique centrale

Avec une superficie de 1’138’914 km2, la Colombie s’étire de la pointe de la Guajira, zone semi-aride, à l’extrémité septentrionale du sous-continent, à Leticia, sur l’Amazone, et au-delà de l’équateur. Elle s’étend depuis les berges du rio Negro, à la frontière du Vénézuela et du Brésil, jusqu’aux rives du Pacifique.

Elle est l’unique pays d’Amérique du Sud à être baigné par les deux océans : l’Atlantique et le Pacifique.

Dans la Colombie andine, le système montagneux atteint sa plus grande largeur (450 km) avec ses trois cordillères disposées du nord au sud en éventail à partir des confins de l’Équateur. Leur brusque élévation au-dessus des plaines qui les entourent et leur séparation par deux fossés d’effondrement méridiens très profonds, occupés par le río Magdalena, le cours supérieur du Patía et le Cauca, donnent une grande vigueur au relief et sont à l’origine du compartimentage du pays. La Cordillère orientale, la plus massive, s’élargit au centre, puis se divise en deux branches, l’une s’abaissant vers la péninsule de la Guajira, l’autre se raccordant aux Andes vénézuéliennes. La vallée du Magdalena, qui la sépare de la Cordillère centrale, est un fossé très profond (500 m d’altitude à 150 km des sources) qui s’étire sur plus de 1000 km. La Cordillère centrale est la plus élevée et la plus étroite (80 km de largeur, aucun col à moins de 3000 m d’altitude). Une suite de grands volcans portant des neiges éternelles et des glaciers domine la chaîne. La cordillère s’achève au-dessus des plaines Caraïbes par le vaste plateau d’Antioquia, disséqué par l’érosion. Le fossé d’effondrement Patía-Cauca sépare les Cordillères centrale et occidentale.

L’étagement biogéographique caractéristique des montagnes tropicales s’observe sur les versants : on distingue, depuis la base, les terres chaudes (tierras calientes, 800-1100 m d’altitude), les terres tempérées (tierras templadas, 1100-2500 m), les terres froides (tierras frias, 2500-3300 m) et les hauts sommets (páramos au-dessus de 3300 m). À cet étagement thermique se superpose une pluviométrie contrastée qui oppose les Andes sèches aux Andes humides. Celles-ci dessinent une bande orientée du S.-O. au N.-E., depuis le versant pacifique de la Cordillère occidentale jusqu’au nord de la Cordillère orientale, et reçoivent plus de 1200 mm d’eau par an, répartis entre deux saisons de pluies (hivers), d’avril à juin puis d’octobre à décembre, entrecoupées de saisons sèches (étés). Les Andes sèches s’étendent dans la partie méridionale du système montagneux et dans les vallées à l’abri des vents humides qui soufflent du Pacifique ou de secteur est (alizés et trains de dépressions originaires d’Amazonie); dans les zones les plus sèches, la pluviométrie s’affaisse à 800 mm d’eau par an, et l’agriculture devient aléatoire sans irrigation. À l’état naturel, divers types de forêts s’étagent sur les flancs des Andes humides, depuis la forêt équatoriale jusqu’à celle des conifères tempérés, qui précèdent les prairies alpines; il n’en reste plus que les vastes forêts denses du versant pacifique de la Cordillère occidentale, les autres parties des Andes humides étant densément occupées. Dans les Andes sèches, la végétation naturelle consiste en des steppes buissonnantes et en des savanes plus ou moins arborées; elles ont été fréquemment modifiées par l’homme. Cette variété des milieux biogéographiques permet une grande diversité des cultures.

Les terres basses chaudes situées en dehors du système andin occupent les trois quarts du territoire. Les plaines côtières des Caraïbes, qui s’allongent sur 900 km, sont formées d’une juxtaposition de plaines alluviales construites par les fleuves andins. Elles sont accidentées par des collines de roches tertiaires ou de petits reliefs de socle cristallin (péninsule de la Guajira). Le massif de Santa Marta possède le point culminant de Colombie atteignant 5775 m. Dans cette région des caraïbes, la pluviométrie diminue du sud-ouest, vers le nord-est, où le climat devient semi-aride. La végétation naturelle passe donc de la forêt dense au sud-ouest, aux savanes plus ou moins amphibies et arborées à la steppe d’épineux au nord-est.

La région côtière du Pacifique est accidentée dans le secteur où la serranía del Baudó atteint le rivage. Partout ailleurs, elle est formée de deltas et de plaines alluviales très marécageux, bordés de mangroves. Le climat y est pluvieux et la forêt dense.

Les plaines orientales correspondent, au nord, à une partie de la région occidentale des Llanos, ces savanes plus ou moins arborées, et au sud, à un morceau de l’Amazonie forestière.

La Colombie est partagée entre 5 grandes régions naturelles :

la région andines, la région côtière des Caraïbes, la bordure pacifique, les plaines orientales (Llanos) et l’Amazonie.

Sources: https://www.larousse.fr/encyclopedie/pays/Colombie

Karim Amri
Karim Amrihttp://http://snakebite-ila.com
Directeur Général du Snakebite institute of latin America Herpétologue, diplômé en chimie. Conférencier sur les thèmes de la biodiversité et du biomimétisme.
[rev_slider alias="Bothriechis"]

Related articles

Carte interactive des délits commis dans chaque état du Mexique en 2022

Chiffres officiels du gouvernement mexicain pour l'année 2022 Seuls les homicides, les séquestres et les extorsions ont été mis en avant. Le total des délits, comprend les féminicides, les homicides involontaires, les vols, etc... Qui ne sont pas notés...

Formation exclusive sur les serpents venimeux au Mexique

Vous rêvez de découvrir l’herpétofaune mexicaine en toute sécurité, tout en vous donnant l’opportunité d’approfondir vos connaissances ?  LE SILA offre la première formation francophone sur les serpents venimeux du Mexique. Seulement 13 places disponibles ! Formation-SERPENTS-MexiqueTélécharger CG

Dangerosité VS toxicité 

La rencontre avec un ophidien venimeux ne peut être définie comme dangereuse que dans le cas où l’un des antagonistes ferait preuve d’agressivité envers l’autre. L’homme n’entrant pas dans le régime alimentaire des serpents, le risque d’une attaque ne peut avoir lieu que dans deux situations.

Severe Heloderma spp. envenomation: a review of the literature

Severe Heloderma spp envenomation a review of the literatureTélécharger
spot_img

FAQ