Selon les estimations, le nombre total de cas se situe entre 80 000 et 130 000, mais il s’agit d’une sous-estimation prudente.
Les envenimations par morsure de serpent sont un problème de santé publique important en Amérique latine, en particulier dans les zones rurales et les régions forestières comme l’Amazonie.
Les chiffres ci-dessous sont représentatifs des cas officiels enregistrés auprès des différents systèmes de santé, néanmoins nous savons que les dispensaires loin des agglomérations n’enregistrent pas les accidents de manière systématique. De plus, ces études ne sont représentatives que pour la période étudiée. Par exemple au Mexique, Gomez & Dart (1995) mentionnent 27 000 cas officiels, alors que Carlos Yañez-Arenas, Arturo Yañez-Arenas and Daly Martínez-Ortíz (2016) annoncent 14 858 cas pour la période de 2003 à 2006, ce qui représente une moyenne annuelle de 3 714,5 cas.
Tous comme les morsures, le taux de mortalité est sous-évalué et de nombreuses données sont manquantes.
Réf : Chippaux J-P (2017), Incidence and mortality due to snakebite in the Americas. PLoS Negl Trop Dis 11(6): e0005662.
Selon l’OMS, les cas d’amputations et d’handicaps à vie liés aux morsures de serpents seraient 3 fois plus élevés que le nombre de décès. Aucune étude n’a toutefois été entreprise pour connaître l’estimation du nombre de patients ayant survécu avec des séquelles permanentes.
